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samedi 22 janvier 2011

(Articles) Semaine du 17 au 21 décembre 2011

Bon, je sors d'une semaine remplie d'action!
C'est peut-être une folie que d'accepter de prendre une classe à ma charge, alors que je suis à temps plein à l'université. Mais maintenant me voilà avec la double difficulté d'avoir à choisir entre ces enfants que j'aime déjà tant, qui se retrouveront probablement avec des suppléantes différentes à tous les jours si je m'en vais, et la vie sereine d'un étudiant concentré uniquement sur ses cours. Je vais devoir prendre une décision sous peu... et attention ce sera déchirant!

En attendant, voici un article intéressant sur Le sommet sur la lecture TD qui se tenait cette semaine, dans lequel on relate une table de réflexion sur comment amener davantage les garçons vers la lecture.
On retiendra, des propos du chercheur Jean-Yves Lévesque (UQAR), l'importance de donner des modèles de lecture masculins aux garçons, qui n'en ont malheureusement pratiquement pas dans les milieux d'éducation.
Lire ici l'article du Devoir, ce samedi 22 janvier 2011.

Aussi, suggestions de Carole Tremblay à propos de littérature jeunesse pour adolescents, cette année sous les thèmes plus difficiles de la catastrophe et de la reconstruction et loin du bonbon auquel on est souvent soumis;
et suggestions de Anne Michaud pour les plus petits.  (malheureusement réservé aux abonnés du Devoir)

Toujours dans Le Devoir du 22 janvier 2011.

dimanche 16 janvier 2011

(je m'interroge) Financement de l'école privée?

Grosse visite sur le site de Télé-Québec.
Franchement, leur site est très bien fait et je suis content d'en faire ici la promotion. Allez naviguer dans la section vidéo et vous serez étonnés de découvrir un paquet de contenus dont on ne soupçonnerait pas l'existence.

www.telequebec.tv

Aujourd'hui j'ai visionné deux épisodes de la nouvelle émission de Claire Lamarche, Huis clos, qui pose une question chaque semaine à un jury composé de 6 personnes du public. Ceux-ci sont ensuite exposés à l'opinion d'intervenants spécialistes de la question, à certaines données statistiques ou scientifiques, avant de délibérer et clore l'émission avec un choix final : pour ou contre.

À l'écoute de l'épisode qui nous intéresse (émission du 15 octobre 2010 : Doit-on cesser de financer l'école privée? ) je m'interroge à nouveau sur notre capacité collective à repérer les éléments importants d'un sujet et à en extraire les arguments en se fondant sur une analyse objective plutôt que sur des valeurs. À cet égard, j'aime bien la position de Pierre Curzi, à propos du même sujet, lors de l'émission Bazzo.tv (8 octobre 2009), qui me semble tout en nuances et très bien documentée. L'extrait de l'émission de Marie-France Bazzo est d'ailleurs en tout point plus intéressant que celui de Huis clos, essentiellement à cause de la qualité des intervenants. Pour leur part, les participants de l'émission de Claire Lamarche me donnent encore la même impression de parler à travers leur chapeau, sans nuances, avec un franc manque de rigueur intellectuelle et une argumentation superficielle. Ça m'énerve toujours, mais c'est prévisible lorsque le principal objectif de l'émission est de faire parler M. et Mme tout-le-monde.

En outre, je trouve que ce débat fait du surplace depuis quelques années, alors qu'on se refuse à repenser le système au complet qui lui, pourtant, a été pensé et construit à une toute autre époque. La réforme du ministère a pu engager certains changements importants, comme la création des conseils d'établissement dans les écoles, mais à l'échelle régionale, les commissions scolaires n'ont pas montré les signes d'une volonté de développer une vision plus contemporaine de l'éducation. Dites-moi si je me trompe?




Je me mouille à mon tour... Le privé au public!
Ma réflexion s'articule autour de la capacité du public à absorber les élèves du privés qui reviendraient faute de financement.

Le secteur public professionnel me semble avoir toute l'expertise nécessaire pour offrir une formation destinée à nos meilleurs élèves. Les enseignants détiennent la même formation, qu'ils enseignent au privé ou au public, et sont soumis aux mêmes normes professionnelles. Les contenus obligatoires sont les mêmes, d'autant que la liberté didactique de l'enseignant se doit d'être équivalente d'un milieu à l'autre. Qui plus est, je me demande bien comment on peut juger de la qualité de l'enseignement d'un prof, selon qu'il soit au privé ou au public, alors que l'environnement professionnel dans lequel il se trouve (accessibilité au matériel spécialisé, pression et exigences de l'entourage, organisation scolaire, mais surtout performances globales de ses élèves) peut varier de façon incroyable.

Ajoutons à cela que l'enseignant modèle de l'école privée, qui a peu ou pas de gestion de classe à faire, dont la moyenne académique de la classe se situe au delà de 75% (avec peut-être un ou deux élèves en échec), dont la presque totalité des parents se présentent aux assemblées de parents, dont la composition ethnique et culturelle de sa classe est homogène et compatible; que cet enseignant possède tous les facteurs de réussite qui lui permettent de construire une pédagogie diversifiée et idéale.

Comparons-le à un enseignant de l'école publique normale qui a, dans sa classe, au moins un élève sur cinq qui présente des difficultés marquées d'apprentissage ou de comportement, dont la moyenne académique de sa classe se situe autours de 65% (avec peut-être 9 ou 10 élèves en échec), dont une minorité de parents (et parfois aucun!) assistent aux assemblées; dont la composition ehtnique et culturelle de sa classe est très hétérogène, avec des élèves provenant de tous les pays du monde dont les croyances ne sont pas toujours compatibles. Celui-ci doit, en conséquence, souvent se concentrer sur un certain nombre de priorités éducatives avant de penser à construire la « pédagogie idéale » à laquelle il a fort probablement pensé tout au long de sa formation universitaire.

Au terme de cette comparaison, peut-on affirmer que l'enseignant de l'école publique est moins compétent que le premier? Peut-on croire que le secteur public n'aurait pas autant d'outils que le secteur privé pour pousser l'« élite » à se dépasser?

Ce qui est certain, c'est qu'un enseignant va idéalement tenter de pousser ses élèves le plus loin possible dans leurs apprentissages. Il va s'arrêter lorsque ses élèves ne peuvent plus le suivre, ou lorsque les paramètres de réussite de sa pédagogie ne seront pas réunis.

Les différences entre le public et le privé?
Voici selon moi les trois principales voies de succès de l'école privée :
1. La concentration des élèves performants, soutenus par des familles très instruites et engagées, et l'homogénéité de leurs valeurs culturelles.
2. Le sentiment d'appartenance, aujourd'hui exacerbé par les palmarès de réussite scolaire et les fondations privées qui financent la « marque » de l'école.
3. Une gestion unique pour chaque établissement, autre moteur du sentiment d'appartenance à une institution unique, mais surtout qui laisse place à une plus grande personnalisation des approches pédagogiques.

Les deux premiers éléments sont facilement reproductibles, si ce n'est déjà fait, par les écoles publiques. Mais le troisième semble être le frein majeur à tout changement de perspective, car impossible à imaginer dans le contexte politique actuel de la gestion de l'éducation au Québec.

En conséquence, je suis tenté de joindre ma voix à celle de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE), qui milite pour une plus grande autonomie des écoles et une décentralisation du leadership au profit des écoles et des « gens de terrain ».

Lisez le communiqué de la FQDE de septembre dernier :
Un modèle de réussite canadien : Une école que le Québec devrait s'offrir 

Il me semble qu'avant de pouvoir me prononcer contre le financement de l'école privée, il me manque l'assurance d'une alternative à notre système actuel qui soit, en plus d'être plus contemporaine, plus profitable pour tous.



À écouter éventuellement :
Émission du 7 janvier 2011 : Devrait-on adapter l'école aux besoins des garçons?

samedi 15 janvier 2011

« Aurevoir, mon beau prince! »

Je les regarde, ce matin, tous autour de la table, en train de manger la collation.
Je me dis que je m'attache tellement rapidement! Alors que ces petits êtres oublient encore régulièrement mon nom, moi je connais le leur depuis les premiers instants que j'ai passé avec eux. C'est comme ça, ils sont particuliers, différents, mais ô combien précieux. Ils sont ma prunelle pour quelques jours, voire semaines, et je ferai tout pour eux.

Me voici dans un rôle délicat, celui d'être là "en attendant" de trouver quelqu'un. C'est monnaie courante dans certains milieux, de ne pas trouver d'enseignants qualifiés lors du premier essai. Ainsi accourent ceux qui peuvent dépanner, temporairement, et faire du mieux qu'ils peuvent "en attendant". Au moins ils sont là! Et puis, je dois terminer mes cours moi...

Je dois donc faire tout et rien. Je dois créer un lien avec eux, afin qu'ils s'habituent rapidement et ne perdent pas trop leurs bonnes habitudes. Mais en même temps je ne dois pas trop créer de lien fort, car je ne suis là que pour deux semaines. Je n'aimerais pas qu'ils s'habituent trop à moi et recommencent encore tout à zéro lorsque je partirai... c'est plutôt frustrant. Car c'est impossible de ne pas créer de lien, qu'ils ne s'attachent pas à moi qui maintenant partage leurs tristesses comme leurs joies. Ça m'est impossible de les soutenir sans les aimer...

Je me souviens déjà d'un de mes petits tannants, celui qui fait mine d'être en colère avec tant de conviction et de talent, qui est si heureux lorsque je regarde un livre avec lui (à en oublier d'écouter l'histoire), qui pleure avec tant de tristesse lorsqu'il pige une carte "obstacle" au jeu de société... je me souviendrai toujours des derniers mots qu'il m'a lancés lors d'un départ de fin de journée, cette semaine :
« Aurevoir! Aurevoir mon beau prince! »

mardi 11 janvier 2011

La performance des universités

C'est connu : les universités québécoises manquent de financement, grattent les fonds de tiroirs pour payer leurs dépenses courantes, font des coupures partout ou c'est possible et cherchent par tous les moyens à générer des revenus supplémentaires en tarifant le moindre petit service offert aux usagers de l'université (étudiants et enseignants en premier lieu).

La politique de gestion qui en découle n'a de résultat que la détérioration lente, mais constante, de la performance générale de l'enseignement supérieur. Encore une fois, c'est connu. Et le secteur qui est le plus touché est probablement le premier cycle, plus précisément les premières années des programmes de premier cycle. Parce que si l'on peut se permettre d'offrir peu de services, peu de financement, peu d'aide aux nouveaux étudiants (parce que de toute façon plusieurs d'entre eux ne se rendront même pas jusqu'à la fin de leur cursus), il est plus difficile de couper le soutien aux étudiants qui se spécialisent, ou contribuent à la renommée de l'université.

Mais la problématique semble tellement, tellement vaste, que de s'y attaquer semble relever du sarcasme! Je n'irai d'ailleurs pas plus loin dans ma réflexion ce soir...

Par contre, cette semaine s'annonce faste en publications qui concernent le financement et la gestion de nos universités, en commençant par les révélations entourant la démission (ou le congédiement) de l'ancienne rectrice de l'université Concordia, Mme Judith Woodsworth, avec à la clé une prime de départ assez faramineuse - 703 500$, selon la Presse.

Voir l'article dans Le Devoir du 8 janvier dernier : L'université Concordia dans le collimateur de Québec.
La suite des événements aujourd'hui le 11 janvier : Concordia tente de calmer le jeu.
- La réponse de l'université : Message à la communauté de Concordia.
- La réponse de la FEUQ : L'appétit insatiable des Recteurs.

Parions que le débat sur le financement des universités est relancé de plus belle?

Après une petite pause pour noël, je suis certain qu'on tentera à nouveau de convaincre mon voisin que je dois payer plus cher pour mes études (ou m'endetter davantage, selon le point de vue).

dimanche 9 janvier 2011

(Article) - La directrice

J'ai trouvé cette lettre au Devoir, datant du 10 décembre 2010, qui m'a franchement fort touché.
Écrite par Marc St-Pierre, Dir. général adj. de la CS de la Rivière-du-Nord.

L'histoire touchante d'une directrice d'école face aux difficultés d'un père monoparental de deux enfants fréquentant son école. Touchant et encourageant, avec une petite touche éditoriale à la fin du récit :

« C'est juste l'histoire d'une directrice et d'un papa, de deux petits et de quelques adultes à Saint-Jérôme. Mais cette directrice-là, elle est la championne dans la catégorie de celles qui font des choses sans y être obligées. Pas obligées? Enfin, pas si sûr. Cette directrice, elle est obligée. C'est son coeur qui l'oblige. Elle refuse de ne pas voir, renonce à se protéger, ne baisse jamais les bras. Il n'y a pas de plus fortes obligations que celles qu'on laisse notre coeur nous faire. »


Allez le lire!

Edit : Je découvre qu'il s'agit d'une re-publication, puisque cette lettre a été initialement publiée en 2008 par Marc St-Pierre sur son propre blogue (à l'époque sous le pseudonyme Michel Le Neuf), voir ici.

vendredi 7 janvier 2011

(Article) Éducation - Le rouleau compresseur des « compétences »

Lettre publiée hier dans la Presse (ici) et aujourd'hui dans le Devoir (), par un collectif d'auteurs, professeurs d'université d'ici et d'ailleurs.

Ils décrient une nouvelle fois la réforme fondée sur les compétences, sous des termes peu nouveaux mais toujours aussi frappants :

« Dans cette «nouvelle» école, on n'enseigne plus à l'être humain pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il vaut. La connaissance n'a de valeur que si elle répond aux besoins du marché, si on peut lui accorder une valeur marchande. »

Il n'est pas étonnant de retrouver, au haut de la liste des signataires, les noms des Pr. Normand Baillargeon et Gérald Boutin (UQÀM), tous deux bien connus pour être de fervents opposants à la réforme fondée sur les compétences. À eux deux, et avec un peu d'exagération de ma part, ils ont dû signer au Québec la quasi totalité des écrits anti-réforme de la dernière décennie!

Je vous épargne ma propre opinion sur le sujet, puisqu'elle n'est pas encore très claire. Malgré tous leurs efforts (ou leur manque d'effort, selon le cas), certains formateurs de l'université n'ont toujours pas réussi à éteindre mon jugement critique à l'égard du programme par compétence.

La réforme est encore aujourd'hui un sujet d'actualité, tant dans les écoles que dans les milieux universitaires. Il est certain que je m'y collerai à mon tour d'ici peu!

jeudi 6 janvier 2011

(Je réfléchis) - Nos impôts paient-ils des services?

Toujours sur le thème Éducation et Société, deux termes intimement liés, j'égare ma réflexion ce matin à propos du financement des services publiques, dont l'éducation, à partir de nos impôts sur le revenus et autres taxes personnelles.

La lecture, sans grand intérêt je le confesse, du blogue de Richard Martineau, ce matin, m'a amené à me poser la question suivante :

« lorsque je paie des impôts et des taxes, à hauteur de près de la moitié de mon salaire annuel, l'argent ainsi déboursé est-il réellement un investissement pour ma propre qualité de vie? »

Beaucoup semblent penser que non (ils le crient d'ailleurs haut et fort). Pour ma part, je n'arrive pas à sincèrement en douter, même si je sais qu'à certains égards certaines « ristournes sur investissement » sont insuffisantes, ou tombent dans les mauvaises poches!
Alors voici une petite réflexion personnelle, destinée à tous les « voisins d'à côté » qui se demandent à quoi peut bien servir leur contribution financière à la société.

C'est que...
Si je regarde tous les frais que le système de santé a déboursé pour moi dès ma naissance, ma petite enfance, alors que moi-même je ne créais aucune richesse ni ne contribuais financièrement au système;

Si je pense à toutes ces années passées à l'école primaire, secondaire, au cégep, où mes parent n'avaient à payer qu'une infime partie que cela coûtait à notre système d'éducation pour m'instruire. Et c'en sera de même pour moi lorsque je serai parent;

Si je me rappelle tous les bons moments d'enfance que j'ai pu passer à jouer dans les parcs publiques, cours d'écoles, bibliothèques municipales, maisons de la cultures, musées, salles de théâtres, organismes de loisirs, clubs de sports, etc. Moments qui m'ont permis d'être qui je suis aujourd'hui, en santé, cultivé et instruit;

Si je me souviens que tout ce qui ressemble de près ou de loin à des lois, règlements, codes de conduite, codes pénaux; tout ce qui contribue à ce que je puisse grandir et m'épanouir dans un pays sécuritaire et juste; toutes ces idées que des gens ont dû réfléchir, inventer et améliorer au fil du temps; toute cette organisation sociale qui ne s'invente pas en un clin d'oeil ni ne s'améliore sans qu'on y mette les efforts... et l'argent;

Si je calcule les coûts reliés à mon système routier, que j'aime en bon état, aux infrastructures de transports ou de communication qui m'amènent tous les biens de consommation dont je rêve, me permettent d'aller partout où je veux (même ailleurs dans le monde) et ce sans limite d'utilisation, et qui me rapproche des gens que j'aime même s'ils sont éloignés;

Et si j'en passais, quelques uns des coûts que ma société assume à ma place.... je ne peux qu'être fier d'y contribuer.

Je ne peux qu'être fier de contribuer à une société qui s'assure de me donner tous les outils afin que je puisse m'épanouir, grandir et mourir heureux et en sécurité, mais surtout afin que je puisse moi-même m'enrichir.

Je ne peux, sincèrement et finalement, douter de l'utilité de mes impôts pour mon propre bonheur et bien-être.


Je souhaite que les tenants du discours individualiste se rappellent à quel point ils sont redevables de leurs richesses (j'entends par là toutes les formes de richesses, tant économique, culturelle, familiale qu'intrapersonnelles : le simple bonheur, par exemple), envers cette société qui les soutient tout au long de leur vie, de la salle des naissances jusqu'à leur mort.

À partir d'ici, on peut réellement commencer à évaluer ce qui ne fonctionne pas bien et mérite d'être amélioré, ou ce qui devrait être imaginé pour un monde meilleur...

Souhaitez-moi bonne chance!! ;-)

PS.: si vous tenez vraiment à visiter le blogue de Martineau... n'avez qu'à cliquer ici.

mardi 4 janvier 2011

Articles du temps des fêtes

Voici quelques articles (très peu), lus au cours du temps des fêtes :

New York Times :
Autour d'un débat essentiel : « Should students be rewarded for beeing friendly, prepared, compliant, a good school citizen, well organized and hard-working? Or should good grades represent exclusively a student's mastery of the material?»
L'expérience d'une école secondaire de Austin, au Minnesota, qui a séparé complètement l'évaluation des savoirs de l'évaluation des comportements attendus de l'élève (incluant la persévérance, par exemple). 
Article de Peg Tyre dans le NYTimes, publié le 27 novembre 2010.

**Plus à venir à propos de Peg Tyre.

Cyberpresse :
La récré est terminée, occupons-nous de nos enfants au lieu de simplement les occuper par Stéphane Paradis. - Article alarmiste, franchement mélodramatique, qui décrie de manière tragique notre soucis anémique pour les enfants. Quand même intéressant...

Élèves de la réforme : on est loin du « grand drame » appréhendé, par Ariane Lacoursière. - Témoignages d'étudiants du cégep sur les appréhensions envers leur réussite, alors que les premiers chiffres, encourageants, commencent à arriver.

C'est tout pour le temps des fêtes...
Il faut dire que je n'ai pas lu beaucoup les journaux au cours des dernières semaines, un peu crevé d'une session universitaire intensive!
Mon abonnement au Devoir reprenait d'ailleurs aujourd'hui. J'y ferai probablement plus référence qu'autrement dans mes liens d'actualité.

(Je Réfléchis) - Moi, l'élève et le maître

Il m'arrive souvent, dans mon rôle de jeune pédagogue, de me référer à ma propre expérience d'élève pour juger de la pertinence ou de l'intérêt d'une démarche envisagée. Mais plus les années avancent, moins j'ai l'impression que ces expérience sont réelles dans ma mémoire et qu'elle se « remodélise » selon mes perceptions d'adulte (et d'éducateur) d'aujourd'hui. Non qu'elles se soient bien produites, mais plutôt que la perception que j'ai pu avoir à cette époque, avec ma pensée d'enfant, se perde tranquillement au profit de mon analyse d'aujourd'hui. Paradoxalement, je sens que certains évènements se sont inscrits initialement dans ma mémoire selon la perception que j'en avais à cette époque. Ceux-ci seraient donc irrémédiablement liés à ma propre vision et ne contiendraient probablement qu'une part de vérité. Nos souvenirs changeraient-ils de différentes façons avec le temps? Y en a-t-il qui resteraient intacts?

Mais alors, quelle influence ont ces souvenirs sur la construction de notre identité professionnelle? Probablement très grande, puisqu'il me semble évident aujourd'hui que notre identité se construise en grande partie à partir des expériences que nous vivons. Peut-être la profession enseignante en est-elle une pour laquelle on ait le plus de références pratiques avant même de la pratiquer!!
Mais personnellement, bien que je remarque chez moi le réflexe de recréer systématiquement les méthodes éducatives vécues dans mon enfance, cela ne veut pas dire que je sois d'accord avec celles-ci et qu'elles représentent ce que je choisirais aujourd'hui comme méthodes. Évidemment, il est bon de préciser que je ne les rejette pas complètement non plus... mais elles sont là, et je n'ai d'autre choix que de faire avec!

Moi, l'élève et le maître à la fois. Peut-être est-ce là un drôle de paradoxe, mais cela me semble assez évident maintenant que chez moi, l'un ne va pas sans l'autre.

Décidément, je fais dans le paradoxe aujourd'hui!

Éducation et sociétés - la revue

C'est en faisant des recherches sur le titre que j'avais en tête, Éducation et Société, que je suis tombé sur  Éducation et Sociétés, revue internationale de sociologie de l'éducation, (voir les résumés en ligne ici) publiée par les éditions De Boek en Belgique sous la direction de Jean-Louis Derouet (?). Il est évidemment impossible de lire en ligne les articles de la revue sans autorisations, mais les titres sont franchement très attirants!

Voici quelques titres intéressants pris au vol :  
Dossier : La socialisation politique des jeunes;
Dimensions éducatives des relations amoureuses;
Résister pour exister : le défi des élèves.

À suivre...

lundi 3 janvier 2011

Lancement du Blogue!

Ça y est!


Voici enfin le blogue que j'avais en tête depuis un petit bout de temps... Je vous explique donc ce que ce sera, en essayant de faire simple!


1. Je publierai et commenterai des liens vers l'actualité en éducation, partagerai mes coups de coeur, y poserai mon regard critique.

2. Je partagerai avec la communauté d'internautes éducateurs une partie de mes expériences de nouvel enseignant et d'universitaire.

3. Je souhaite finalement susciter conversations et débats. Je voudrais qu'ensemble, sur cet espace publique, nous réfléchissions et analysions ces thèmes interdépendants : l'Éducation et la Société.


De plus, notons que ce blogue est appelé à évoluer et à changer au gré de mes observations et des commentaires et idées qui me seront soumis.

Éducation et société?
Pourquoi j'ai choisi le titre "éducation et société"? Parce qu'il me semble que ma démarche est non-exclusive au domaine de l'éducation, mais s'approche davantage de l'observation et l'analyse de la société en général, par l'oeil d'un éducateur. Car cette société influence indubitablement mes approches et mes valeurs de l'éducation, mais paradoxalement elle est la somme des approches et des valeurs qui ont été mises de l'avant dans le passé. Ce qui, on en convient, rend les deux concepts difficiles à considérer l'un sans l'autre! Ce sera peut-être le sujet d'un prochain billet...

J'arrête ici, en souhaitant bonne lecture à tous ceux qui liront, je l'espère avec plaisir et intérêt, les futures publications de ce blogue.

AKR