Pages

dimanche 27 mars 2011

La mort du manuel scolaire, l'émergence du jeu en éducation

Article sur une conférence au festival South by Southwest, à Austin au Texas :
« Whyville propose un monde virtuel dans lequel les participants (les élèves) doivent réaliser des tâches d'apprentissage en mathématiques et en sciences qui leur rapporteront de l'argent pour faire tourner l'économie de leur petite communauté. Le site Why-Texas, lui, permet aux écoles du Texas d'entrer en compétition entre elles. Les classes gagnantes reçoivent des prix comme du matériel scientifique ou des séances de formation pour les enseignants. »

À la fin de l'article, Mario Asselin nous ramène sur terre en nous rappelant qu'ici, nous n'en sommes encore qu'à l'étape de la recherche sur le sujet.


« Apprendre, un jeu d'enfant? » de Nathalie Collar, sur cyberpresse.ca le 26 mars 2011.

Enseignants, une détresse plus rare qu'on le croit?

« Sans dénier les difficultés du milieu de l'éducation, les chercheurs ont toutefois remarqué qu'une interprétation erronée du «stress» et les mauvaises méthodes employées pour le mesurer ont peut-être conduit à une trop grande vulgarisation du concept, voire à un certain sensationnalisme. »

Extrait de : « Enseignants, une détresse plus rare qu'on le croit? » de Lisa-Marie Gervais le 23 mars dernier.

En réponse :
« On va laisser les chercheurs discuter entre eux, parce qu'il y a d'autres recherches qui ne vont pas du tout dans le même sens de ce qu'on constate, nous, sur le terrain. Les sondages qu'on a menés ne vont pas dans ce sens-là. » a rétorqué Mme Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ).
in « Dans les écoles, le stress est bien réel » de Lisa-Marie Gervais le 24 mars 2011.


Finalement, l'analyse de Marie-Andrée Chouinard : « Détresse des enseignants, qui dit vrai? »
le vendredi 25 mars 2011.

L'indifférence : ennemie de la démocratie

Ne trouvez-vous pas révoltant que persiste ce climat de morosité vis-à-vis de la politique à Ottawa? Cette indifférence populaire face à un état de plus en plus lointain et opposé à nos valeurs? J'ai besoin d'écrire un peu à ce sujet car j'ai l'impression que ma tête va exploser à force d'être scandalisé par tout ce que fait le gouvernement Harper...

Depuis que les conservateurs de Harper sont à Ottawa, l'étoile de la démocratie canadienne semble s'éteindre davantage de jour en jour. L'état canadien, dirigé par nos représentants élus, fuit tellement le dialogue avec la population qu'on a l'impression qu'une tour d'ivoire est en train de réellement se construire sous notre nez, à Ottawa, sans que nous ne puissions rien y faire.

Aux questions posées, nos politiciens répondent par des slogans ou changent de sujet. Même le mensonge, la dissimulation et la tromperie semblent être monnaie courante chez notre bon gouvernement Harper... et les preuves ne manquent pas. Il faut maintenant déchiffrer le discours, attendre patiemment les retombées d'une décision sans en savoir les motifs, chercher désespérément des informations qui ne sont plus disponibles car bloquées (ou modifiées!!) par les suppôts du PM.

Rendre l'accès plus difficile à l'information et la modifier à son intérêt, comme fait le gouvernement Harper depuis son accession au pouvoir, constitue une atteinte à ma liberté de penser et accentue délibérément l'indifférence d'une population fatiguée par tant de contradictions. C'est pourtant bien l'effet recherché : désinformer pour mieux manipuler.

L'indifférence est l'ennemie de la démocratie. L'indifférence donne davantage de pouvoirs à ceux qu'on a élu, car ils ne nous sont plus redevables et n'ont plus à répondre de leurs actes.


À lire dans Le Devoir du 26-27 mars 2011 :

« Contre Harper? Oui, mais comment? » de Christian Nadeau,

« Le glas a sonné - Le gouvernement conservateur devient le premier de l'histoire canadienne à tomber pour outrage au parlement. » de Guillaume Bourgault-Côté,

« Une élection "inutile"? » de Gil Courtemanche.

dimanche 13 mars 2011

L'engagement des générations post-babyboomers - une question d'émotions!

Le texte de Lise Payette, dans Le Devoir de ce vendredi le 11 mars, m'inspire la réflexion suivante :
si les jeunes gens de la classe moyenne d'aujourd'hui (disons moins de 30 ans) semblent moins impliqués socialement, revendicateurs, solidaires ou politisés, serait-ce parce que ces formes d'engagement ne suscite pas chez eux les mêmes émotions que chez les générations précédentes? Je m'explique.

Les combats de nos parents et de nos grands-parents étaient directement liés à des situations d'oppression, d'injustice et de souffrance auxquelles eux-mêmes étaient soumis. Ainsi la mobilisation et la solidarité leur a permis d'accéder à un niveau de vie moyen beaucoup plus élevé et égalitaire que ce qu'ils avaient eux-mêmes vécu. Par contre, pour les générations suivantes, qui grandissent dans cette société plus équitable et généreuse et peuvent s'épanouir dans la liberté et la qualité de vie qu'on connaît, les enjeux sociaux auxquels elles sont confrontées n'ont pas les mêmes impacts sur leur individualité et leur niveau de vie. Contrairement à leurs parents, cette lutte moderne n'a plus d'emprise dans leur quotidien et elles accordent ainsi moins d'affect à "l'engagement", ainsi moins chargé et signifiant.

Or, ce qui meut les masses c'est l'émotion, ou la conviction qu'il faille personnellement se soulever contre quelque chose ou quelqu'un à défaut d'être laissé de côté. Et la souffrance semble être la plus puissante des émotions mobilisatrices. Aujourd'hui, alors que nous ne souffrons plus ou presque, comment générer une aussi grande puissance?